google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: juin 2014

vendredi 20 juin 2014

Au fronton....

Tout près de chez moi existe un théâtre très officiel et très officiellement subventionné qui, à son fronton, porte l'inscription suivante :



C'est tellement subversif. Vous rendez-vous compte ? Un A cul par dessus tête, un E en miroir. Ici, théâtre, mais pas ordinaire. Cela m'a refait penser à une chose que j'ai maintes fois dite : tracez sur le sol un cercle et vous verrez vos contemporains s'y presser pour tenter d'y inscrire chacun sa figure propre, qui un carré, qui un triangle, qui un hexagone, autre chose, toujours inscrit, mais jamais, extrêmement rarement, vous ne verrez quelqu'un tenter de sortir de ce cercle par un dessin, encore moins avec un dessin original et non géométrique. Dans ce théâtre, on doit jouer Antigone avec délectation. Pour la force du « Non », sans s'apercevoir que la jeune femme ne demande que le respect d'une tradition face à une autre tradition et que, par là, elle n'est pas moins conservatrice que son tyran. En plein milieu du mouvement des intermittents du spectacle, avec qui je me sens totalement solidaire, croiser cette inscription, c'était assez rafraîchissant. Penser contre soi, toujours. Elle me prouve que résister peut ne pas être, en soi, sympathique.

J'ai croisé cette enseigne un nombre de fois incalculable. Je n'ai aucune idée du pourquoi, cette fois, elle m'a paru affligeante et pathétique.

jeudi 19 juin 2014

Semaine texte de merde

Sur le site "La Zone", Ouverture de la "semaine du texte de merde". C'est avec délectation que j'ai participé... Et j'ai l'impression que j'ai réussi mon coup... Hi Hi Hi - CI

mardi 10 juin 2014

Joyeux délit

Je pratique avec délice le délit de sale gueule. Le mien ne concerne pas les Noirs, ni les Arabes, ni les Rroms, ni les Juifs, ni aucun des rastaquouères généralement discrédités. Le mien concerne tout le monde. J'ai le chic pour capter dans un regard, une attitude, un geste, un mode d'expression ou l'air ambiant, le faux-cul, l'ambitieux, l'arriviste, le meurtrier qui n'hésitera pas à vous éliminer, même si ce n'est que socialement, mais aussi le stupide, le niais, le fanfaron, le lâche, bref, toutes les sortes d'égoïstes et de malades qui nous pourrissent la vie. Point absolument nécessaire à ce stade : la différence entre égoïste et individualiste. Pour faire court : l'égoïste ne pense qu'à remplir son compte en banque, l'individualiste ne pense qu'à son profit au sens d'élévation personnelle dont le but est de devenir un « individu » autonome. En bref, je jouis d'un sixième sens. Je croise un type, une nana, et paf !... C'est terminé. On me traite souvent de vieux con raciste, sectaire, quand on est cultivé, et je proteste énergiquement : je suis, certes, un vieux con mais ne suis en rien raciste. Détester les cons n'est pas un racisme. C'est une attitude philosophique. Diogène, par exemple, détestait les cons. Qu'ils soient rois ou manants. De même pour Nietzsche. Le dernier exemple en date porte sur un certain De Carolis. On a confié un temps la télé à ce type et qui s'est finalement fait virer définitivement, il y a peu, pour avoir un peu piqué dans la caisse. Mais, de vous à moi, vous avez regardé De Carolis? Vous auriez confié quoi que ce soit à cet énergumène ? C'est évidemment un délit de sale gueule. Que je revendique dans la joie. Et qui a raison, au bout du compte ?...