google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Lagarce... Juste la fin du monde

mardi 27 mars 2012

Lagarce... Juste la fin du monde

J’ai eu le plaisir de voir, en représentation, le texte de JL Lagarce “Juste la fin du monde”. J’ai passé un très bon moment. Ce qui m’a déplu, par contre, c’est le moment d’après spectacle, celui où chacun se répand en commentaires auprès des acteurs et des spectateurs qui ont tenu à rester encore un moment pour en parler à qui veut les écouter. Parler, seulement et, bien entendu, ne rien écouter de ce qu’aurait à dire l’autre. Dithyrambe, évidemment, passion, et emportement. C’est Prodigieuuuuux !... (à prononcer à la manière de : c’est fouuuu, naaannn!...). Et bien, au risque de détonner, je dirais que j’ai trouvé ce texte un peu court (au sens indigent..). Ce texte est censé parler de “la” mort.. Il ne nous entretient que “d’une” mort. Si je comprends le pari, celui de ramener toute histoire, serait-elle celle de la vie même, qui inclut sa fin, au particulier, au dogme qui aura été, finalement, celui du vingtième siècle, la particularisation de toute histoire, l’abandon du général pour l’individu, il me semble que, même à cette aune, le texte manque son but. Simplement parce qu’il est bourgeois. Bourgeois au sens où il se contente de choquer la bourgeoise, d’employer un vocabulaire qui va à tous les coups soulever le coeur attendri de notre bourgeoise vulgaire (au sens de commun), celle qui va aux corridas et en sort, toute émoustillée, en clamant que ce spectacle est horrribbbblllle!.... Mais qui prendra néanmoins sa place pour le suivant. Ce texte de Lagarce est “facile”. Il choque pour l’unique plaisir de choquer. Il ne tient que sur le désir de son auteur de s’autoproclamer “fou du roi”..... Je n’ai pas trouvé le ragoût très appétissant.... Et, en définitive, très conventionnel.... J’ai néanmoins passé une excellente soirée.... La troupe a “fait le job”. Je ne suis pas certain qu’elle ait eu, elle-même, la distance nécessaire pour dénoncer notre société du “convenu”. Ma conviction profonde est que cette impossibilité ne vient que de l’auteur lui-même. Un peu court.... Et ataviquement bourgeois.

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