Il est des moments où, d’une manière qui ne semble concerner que moi, tout devient relatif, mais où, de fait, c’est à dire sans alternative crédible, tout semble remis en cause. Ce monde faux, où toute fausseté le dispute à une autre, qui apparaît plus urgente, et sans, pourtant, possibilité de les hiérarchiser, tout, de la mode à la chanson de variété, du people ou le who’s who à l’élitisme, de la pub à la presse, de la télé à France-Culture, de la sieste à la lecture.... Si on se laissait aller, on en arriverait à remettre en cause la légitimité même de la philosophie, la dernière branche sur laquelle on serait assis, du moins lorsqu’on a décidé qu’il s’agissait là de l’ultime point d’encrage avec le réel.... On jetterait même la poésie si on nous poussait un peu... On serait au bord du gouffre avec, comme seule certitude vaillante, cette idée qu’il faudrait faire un grand pas en avant.... Un très grand. Pour se retrouver sur l’autre rive.... Rendez-vous là-bas?...