google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: C'est l'année du sphynx

vendredi 28 janvier 2011

C'est l'année du sphynx

C’est l’année Mitterrand. Quinze ans de sa mort, trente ans de son élection.... On va bouffer du Mitterrand... C’était mieux, avant, vous savez bien.... Or, vous n’allez pas en revenir, je l’ai connu, dites donc. Lui et ses prédécesseurs. J’ai vécu sous Auriol, Coty, De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac et Sarko... Vous rendez compte? De vrais souvenirs, je n’en ai qu’à partir du grand Charles. Un monument. Une classe folle, une intégrité majestueuse, malgré son esprit capitaliste. Pompidou, beaucoup plus turbulent, cigarette, voitures de sport, petites pépées, mais tout aussi capitaliste. Giscard, plus “moderne”, comme on a dit. Beaucoup moins de classe. Tout aussi capitaliste. Mitterrand, très gaullien. La posture. Obligatoire. Après, ça s’est gâté. Des gens bien plus ordinaires. En rupture, peut-être. On n’invente jamais rien, on se contente du contre-pied. De Gaulle avait un langage admirable. Pompidou citait Eluard, un communiste. Il était passablement cultivé. Giscard, lui, non. Mitterrand, bien plus ambigu, citait volontiers Aragon, la rose et le réséda, mais également Chardonne. Peu de gens comprirent à l’époque que ce choix signifiait bien plus qu’il n’y paraissait, en particulier sur son passé. Ni De Gaulle ni Pompidou n’auraient osé avouer ouvertement leur penchant pour un écrivain réprouvé. Après, la culture a disparu des allées du pouvoir. Hasard?... Aujourd’hui on en est à qu’est-ce qu’on a choisi et qu’c’est bien fait pour nous. Mais, coïncidence?, la confiance dans la parole politique a disparu en même temps que la culture. De Gaulle, Pompidou, Giscard, nous savions leurs intentions et leurs choix politiques étaient conformes à leur discours: ils défendaient les intérêts d’une classe et l’assumaient. Mitterrand a été plus flou. Et je crains que ce ne soit à lui que nous devions ce discrédit des gouvernants. A cause de l’énorme différence entre la façade et les véritables fondements de sa pensée. Le responsable de la dérive, à mon sens, ce pourrait bien être Mitterrand... A cause de la francisque, de Bousquet et de Chardonne..... Le devoir d’inventaire, disait l’autre....

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