google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Bûcher

samedi 29 janvier 2011

Bûcher

J’ai également foulé la même terre que Céline, Louis Ferdinand, de son vivant. De près. A cause d’un oncle, qui vivait à Meudon. Une maison très proche de celle de “l’original” aux chats.... Je ne savais pas que je le rencontrerais un jour sur un autre terrain. Céline, c’est le type même du bâton merdeux. Allez dire quelque chose de définitif sur ce merdier ambulant. Ben oui, c’est l’un des plus grands écrivains du XX° siècle. Ben oui, c’est aussi l’un des pires salauds de la même époque. On n’a qu’à dire qu’il est vilain, alors, pas beau, tout, et puis interdire ses livres.... Sauf qu’on le ferait au nom de l’idée qu’il a fait le mauvais choix.. Qu’il s’est rangé aux côtés d’autres salauds qui brûlaient les livres.... Eux, c’étaient ceux des auteurs juifs. Uniquement parce qu’ils étaient juifs. Et la réponse, ce serait donc d’interdire ceux du camp d’en face?..... Au risque de choquer, je vois pas au nom de quoi c’est plus malin.... Ce qui ne passe pas, c’est justement que certains livres de Céline sont géniaux. Que, tout simplement, l’idée qu’on puisse être un salaud de la dernière espèce ne nous paraît pas compatible avec le génie littéraire. Ce qui en dit tout bonnement beaucoup sur notre abord à la littérature...

En 1996, Sarko : "Tenez, prenez Céline. Voilà un homme qui n'était qu'un médiocre médecin de banlieue. Un jour, il écrit Voyage au bout de la nuit. Cela me fascine ! Cette action qui consiste à donner plus, ce ressort qui vous pousse à vous surpasser, à créer et agir par passion. Tout est là !"

En 2008, Sarko : "On peut aimer Céline sans être antisémite, comme on peut aimer Proust sans être homosexuel !"

L’air du temps change.... Cette polémique est tout simplement risible. Et ce qu’elle interroge, c’est plutôt les pratiques du ministère de la culture et ses “célébrations” que Céline, qui leur survivra....

Si vous y tenez, je vous donne un autre bâton merdeux à sucer: Martin Heidegger....

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