google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: août 2010

mardi 31 août 2010

Stop !....

Bon, ce matin, allez, j’arrête de fumer. Ou de boire. Ou bien d’écrire, tiens... J’arrête de me casser les noix pour des trucs sans importance, les livres, la philo,.. J’arrête. Il y a des matins, comme ça, où on a envie d’arrêter. D’arrêter n’importe quoi mais quelque chose. Que ça change enfin. Je sais: je vais arrêter d’être crétin. Ça va nous faire des vacances.

lundi 30 août 2010

Credo

C’est moi ou bien dieu est vraiment partout, ces temps-ci? Quand c’est pas le pape, c’est un imam, ou bien un sportif qui dit que tout ça c’est grâce au grand barbu, dans les films de cinéma, au théâtre, dans les livres qui se vendent,.... Bref, partout. A quoi c’est dû? Il nous l’avait dit, l‘autre, le nabot, qu’il allait nous le ramener. Et ça marche comment? Vous croyez qu’il suffit de mettre un peu de précarité dans la vie des gens, de leur faire croire que l’avenir est noir, qu’on est menacé par l’étranger, pour que, automatiquement, le bon peuple se réfugie dans les églises et autres mosquées? C’est affligeant, non, à quel point on est con....

samedi 28 août 2010

Retour....

Partir en vacances, pour un type dans mon genre, c’est une rude épreuve. Tout planter là, faire semblant de penser à autre chose, abandonner les livres (on peut pas les emmener tous!..).... C’est comme sortir un poisson de son bocal. Mais je connais pire: c’est revenir de vacances... Je me dis que jamais je ne parviendrai à me replonger dans ce tas de néant béant qui va encore m’absorber dès que j’aurai mis le petit doigt dedans. Au secours!!!!.....

vendredi 27 août 2010

Avec le temps......

C’était le premier véritable été sans la voix de Kriss à la radio. Je suis certain qu’on est très nombreux à se souvenir de la voix de cette fille magique, de son immense humanité, de son charme, de son humour, de sa voix, elle-même, si originale et unique. Tout un tas de choses qui en faisaient une fille irremplaçable. Mais le temps passe et peuple les cimetières d’un tas de gens indispensables qui ne nous laissent que des souvenirs.

jeudi 26 août 2010

Rroms 2

Le gouvernement français va établir des listes de Rroms afin de contrôler, dit-on, que ceux qui ont été expulsés ne reviennent pas sur le territoire. Des listes de “Tsiganes”, il en existait autrefois, qui furent utilisées par Vichy pour systématiser la déportation des “Gens du voyage”, comme on dit aujourd’hui, vers les camps d’extermination nazis. Des listes de Rroms, cela sent très mauvais. Le rance et le facho, le cadavre et le génocide. Ce gouvernement franchit un à un les paliers vers l’abjection la plus totale. Si on se souvenait rien qu’un peu du passé avant qu’il ne soit trop tard?...

Plus ici sur le “Samudaripen” (génocide des Tsiganes)

mercredi 25 août 2010

Gardez-nous de nos amis

Les ennemis, on s’en charge. Gardez-nous de nos amis. En ces temps d’expulsion et de stigmatisation des “gens du voyage”, figurez-vous qu’on vient d’en expulser sur ma propre commune (Bouguenais-44). Sur la demande de ma commune (dont le Maire, M. Gressus, est membre du PS), semble-t-il, le Conseil Général de Loire Atlantique, à majorité socialiste, a saisi le juge qui a rendu un arrêt d’expulsion. Le conseiller général PS G. Allard, fortuitement également employé de la ville de Bouguenais, en charge du dossier au CG, défend la position dudit conseil. Le Maire de Rezé, également PS, et dont G. Allard est un adjoint, communique assez durement sur les gens du voyage et leurs installations illégales. En bref, la totale. Au moment où le gouvernement s’égare dans une chasse aux sorcières absolument indigne d’une république, je m’attendais, je l’avoue, assez naïvement, à ce que les élus de “gauche” mettent un point d’honneur à ne pas participer à ce concert abjecte. Mais, manifestement, l’honneur, au sein du PS, c’est une denrée aussi rare que les idées.

Je ne nie pas que les installations sauvages de gens du voyage posent problème. Ce que j’aurais espéré, c’est que les membres du PS s’évertuent à trouver d’autres solutions que la participation à la chasse ambiante. Les promesses n’engagent décidément que ceux qui les écoutent.

mardi 24 août 2010

Rien qu'un gadjo de là-bas

Ça devait être en 1972. On passait des vacances dans le Sud. Au camping du partage des eaux, à L’isle sur la Sorgue, on est tombé sur un groupe de forains, des “gens du voyage”, qui en occupaient une grande partie. Ils étaient là pour les marchés locaux. Les camions étaient pleins de vaisselle, de gadgets, de babioles à touristes. Ils quittaient le camp chaque matin à 5 heures. Ce serait aujourd’hui, on les foutrait dehors. Nous, on a sympathisé. Ils jouaient de la guitare tous les soirs. Et nous aussi. Je me souviens d’avoir reçu sur les genoux un petit bout de quelques mois que j’ai pouponné jusqu’à ce qu’il me pisse sur le pantalon. Sa mère était aux anges de voir son bambin dans les bras d’un gajo sympathique. Je me souviens d’un enfant de cinq ans qui savait déjà jouer de la guitare, mais seulement de la main droite, celle du rythme typique de la musique flamenca. Je le prenais sur les genoux, lui aussi, et je plaquais des accords de la main gauche pendant qu’il jouait de la main droite, d’une manière absolument éblouissante. Des heures, on a passé avec eux. Des gens tout à fait formidables et d’une générosité épatante.


En 1997, dans un camping du cher, où nous étions de passage, rebelote. Ils étaient là, plusieurs dizaines. Ils pêchaient dans le petit étang. Je suis allé voir ce qu’ils prenaient. C’étaient des poissons chats. Un truc immangeable. Ils m’ont demandé si, justement, ils pouvaient les manger. J’ai répondu que non, à part en soupe. Ils ont tout refoutu à l’eau. Mais rien que parce que je m’étais approché et que je leur avais parlé, je suis devenu leur pote. J’ai eu droit à la visite complète de la famille. Et ils m’ont invité à boire une verre. Le jour suivant, tous les mômes venaient nous voir, voir de quoi ils avaient l’air, ces gadjé qui ne les fuyaient pas.

Autour de chez moi, aujourd’hui, il y a des camps d’accueil et aussi des installations sauvages, de préférence juste au bord des autoroutes, dans des conditions d’existence minables et indignes. A mon sens, ils ne posent pas plus de problèmes que d’autres populations en butte aux difficultés de la précarité.

Ces gens, je les aime. Je les considère comme une part de moi-même. J’ai été élevé dans le mythe du gitan libre qui refuse toute contrainte, dans la musique de Django, avec un rêve de roulotte et de départ au coin de la tête, dans l’espoir que la liberté peut encore exister. Les mettre dehors, c’est m’enlever un bout de moi. C’est m’ôter une part de ma culture, de mes rêves, de ma personnalité. Je ne laisserai personne me faire ça.

lundi 2 août 2010

voilà que ça recommence

On avait dit "la leçon de l'histoire" et "plus jamais ça"... cette fois-ci, ce ne sera peut-être pas le tour des juifs, quoique, allez savoir, mais ça va être en tous cas le tour des mêmes, les Rroms, les Arabes, les Noirs..... On commence la construction des camps quand?... On va laisser faire ça? On va laisser faire ça?..... Comme disait Renaud, le roi des cons, je parierai pas qu'il est allemand...... Je conchie ce pays de merde.... et je songe sérieusement à en changer....

en attendant, écoutez ça..... c'est un vieux truc prémonitoire..... et ne lâchez rien.... On ne va pas laisser faire ça....










Et puis souvenez-vous de ça.. 1975....

Hexagone
by Renaud
Album: Renaud à Bobino
Ils s'embrassent au mois de Janvier,
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même :
tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.

On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.

Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au cœur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camenbert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.

En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.