google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Jean d'O

samedi 18 septembre 2010

Jean d'O

Jean d’Ormesson... 85 ans, écrivain, enfin, qui fait publier des trucs avec son nom imprimé dessus... J’arrive pas à le détester, Jeannot (il aime bien qu’on l’appelle Jeannot, ça lui rappelle sa maman). C’est pas que son oeuvre soit digne d’intérêt, non, mais c’est à cause de l’homme. Une sacrée classe. Un grand vaniteux mais sans l’ombre d’une once de honte. Qu’est-ce que tu veux faire plus tard? Rien!... Vous diriez quoi de votre vie? Je me suis bien amusé!..... Un seigneur. Et puis ce langage, cette élocution, cette culture, juste à la limite du suranné, juste au bord du trop, la grande classe. Jeannot s’attaque à l’histoire de l’univers. Ça doit être l’âge et la trouille du néant qui s’approche. Jeannot, lui, il ne croit pas au néant. Il en est encore à se demander “c’est qui qu’a créé tout ça”. Et si on lui répond qu’il se pourrait bien, qu’on a de bonnes raisons de penser, que personne n’a créé ça, justement, que ça s’est fait un peu tout seul, il emploie cette vieille ficelle des créationistes qui consiste à demander qui, dans ce cas, est à l’origine des lois qui menèrent à l’état actuel. C’est un truc de vieille baderne inculte, Jeannot. Je ne dis pas que vous êtes le seul et que c’est parce que vous êtes trop vieux, les deux Bogdanov nous jouent le même coup, mais je dis que, cette fois, vous avez atteint votre limite de compétence. On n’a pas besoin de l’hypothèse d’une origine des lois physiques, Jeannot. Tout ce qu’on peut en dire, c’est que, compte tenu de l’existence de ces lois, la vie sur terre ne pouvait qu’apparaître et qu’on ne pouvait en arriver que là. Se retourner et s’étonner du miracle que notre présence constitue, Jeannot, ce n’est que de l’anthropocentrisme. Une sorte de déisme, si vous voulez. Ce qui, sur la carte de visite d’un homme qui se prétend agnostique fait une très vilaine tache, Jeannot.

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