google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Anamnèse

jeudi 17 juin 2010

Anamnèse

L’hypermnésie, c’est un truc absolument invivable. Une maladie, en vérité. Une tare génétique. Une couille dans la neurotransmission. Enfin, le résultat, c’est qu’on n’oublie rien. Mais rien de rien, hein!... on pourrait refaire le film de sa vie presque seconde à seconde. Et jusque très loin dans l’enfance.. Des fois, j’ai même l’impression d’avoir des bribes de mémoire d’une vie intra-utérine. C’est un sujet de philo: peut-on vivre sans oublier? Je vous rassure, là, jusqu’ici ça va.... Il y a pire: l’une des définitions de la folie en philosophie est justement l’impossibilité d’oublier. Ou bien que ce qui rend fou, c’est ce qu’il est impossible d’oublier. Vous vous demandez pourquoi j’ai toujours l’air d’avoir fumé la moquette? C’est une vacherie sans nom. Un truc auquel on ne peut rien, en plus. Depuis que mon cerveau est en route, il note tout, et, sans arrêt, refait le tour de ce qu’il a noté. Ça fait un truc du genre feu d’artifice: oh la belle bleue, la belle verte, rouge!... Je m’ennuie pas, quoi. Même la nuit, ça travaille... Vous me parlez d’un truc et lui, là-haut, il est déja parti à rechercher tous les souvenirs similaires... et il en a.... Et moi, évidemment, j’ai tout à coup l’air absent. La belle bleue!....

Si vous voulez une petite idée du bazar théorique que signifie l’hypermnésie, vous pouvez jeter un oeil .

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